Terenez a écrit: J'aime pas dire ça mais les problèmes d'environnement et de planète, c'est vraiment un truc de nanti, de riche. Quand t'as la dalle, le sac plastique c'est pas trop ton problème. En plus les riches ils en ont bouffé des sacs plastoc alors pourquoi pas eux ? Polluer, c'est un signe extérieur de richesse......
C'est un point de vue.
Mais je ne suis pas sûr quand même que les peuples d'Amazonie dont on coupe les forêts pour faire des prairies ou des champs de soja (ce que le nouveau président brésilien veut apparemment accentuer
; encore un qui a visiblement tout compris, et contre lequel une résistance est en train de s'organiser), ou les habitants des iles du Pacifique qui voient les eaux monter à vue d’œil et leur lieu d'habitation disparaitre simultanément considèrent que les problèmes de planète soient des trucs de riches, qui ne les concernent pas. Idem pour les populations qui habitent des zones côtières inondables, comme au Bangladesh par exemple mais aussi dans beaucoup d'autres endroits, riches ou pauvres ( Asie du Sud Est, delta du Mississipi, etc...), et qui prennent les évènements climatiques extrêmes en pleine gueule à chaque fois. La COP21 avait bien mis en avant le fait que les réfugiés climatiques sont d'abord des pauvres, pas des riches, et les témoignages des représentants des communautés et peuples sus-cités lors de la Conférence étaient éloquents à ce sujet. Quant à l'idée selon laquelle d'autres ont fait plein de conneries, et que l'on a donc soi-même pas de raison de se priver de faire les mêmes , me semble un manque de sagesse que beaucoup de 'pauvres' n'ont heureusement pas, et sur lequel certains riches reviennent actuellement en essayant de compenser les effets desdites conneries. La conscience des enjeux est je crois de plus en plus largement partagée, même si l'aspiration à un niveau de vie meilleur l'est tout autant et que l'urgence prime sur le long terme.
Toute la question est de savoir si les pauvres ont d'autres choix que celui de suivre le modèle consumériste et polluant que les riches et nantis ont mis en avant pendant tant d'années - et auxquels ils semblent malgré tout assez peu prêts à renoncer. C'est tout l'enjeu du développement durable et des objectifs du millénaire. Mais rien ne se fera de toutes façons sans les gens eux mêmes, riches ou pauvres - on ne fait le bonheur de personne malgré lui ou elle.
