Bonjour à tous,
et pour répondre à Richard,
sans prétention, ( je ne suis pas Mécanicien ) ; et qui méritera sans doute beaucoup de compléments/commentaires de votre part, voici un petit laius sur l'hivernage des moteurs HB.ce n'est qu'une présentation générale du minimum syndical à la portée de tous.
l'idée c'est d'échanger sur le sujet, afin que tout le monde en profite.
La première étape de l'hivernage d’un HB consiste à faire tourner son moteur dans de l'eau douce pendant 30 minutes, (ou plus suivant temps d’utilisation ?) , afin que le rinçage interne soit complet. Tout le monde connaît la solution du gros bac dans le quel on laisse fonctionner le moteur. Bon, si l'eau n'est pas renouvelée, le moteur "ré ingurgite" ses propres saletés, à moins de changer l’eau pendant le rinçage, prévoir donc un petit filet d’eau en continu, et évacuer la pissette en dehors du bac. Le grand avantage de ce système c’est de pouvoir faire tourner le moteur sans le laisser au point mort, sans aucun danger, et sans risque que les oreillettes tombent, (voir ci-dessous).
il est en effet vivement recommandé de faire tourner son moteur en prise, et non au point mort, en variant les régimes, en marche avant et arrière.
Autre solution si l’on ne dispose pas d’une cuve, des oreilles de rinçage qui se branchent sur chaque grille d'aspiration, en bas de l'arbre, un peu à la manière d'écouteurs et que l'on alimente en eau douce propre avec un simple tuyau. On peut ainsi laisser le moteur sur le tableau arrière du bateau, ou dans son puits pendant cette opération. Précaution: ne pas laisser tourner le moteur sans surveillance car avec les vibrations, ces oreilles peuvent glisser et l'eau ne parviendrait plus. Mais grand danger si l’on veut embrayer le moteur si pas dans l’eau, et pas certain qu’il soit recommandé de faire tourner un moteur dans le vide, hors de l’eau; même sans hélice.
Certains moteur HB , ( les plus récents) semblent être équipés d’un embout spécial de rinçage, ce qui semble être le cas pour ton moteur Richard. Bien vérifier néanmoins que ce branchement direct coupe la pompe à eau de mer. Effectivement dans ce cas, on peut rincer à l’eau douce son moteur après chaque sortie, si on dispose d’eau courante au pied de son canot…mais difficile alors d’embrayer le moteur…et donc de le rincer correctement.
Ne pas oublier de nettoyer l’orifice d’échappement avec un petit fil de fer souple pour gratter les résidus qui auraient pu se coller.
Mais le mieux pour éviter toute remontée d’humidité, n’est-il pas de remiser au sec son HB pendant sa période d’inactivité ?
Une fois ce rinçage interne fait, on débranche l'arrivée d'essence. Le moteur finit par caler. Il faut néanmoins purger le carburateur du peu d'essence qu'il reste car sa décantation provoquerait des problèmes après l'hiver. Pour ma part j’ai mis un pré filtre (que je nettoie régulièrement) entre la nourrice et le moteur, et je n’ai jamais eu de problème d’alimentation.
Quant au réservoir, il doit être vidé entièrement (l'essence vieillit mal) de même que doit être purgé le tuyau d'arrivée d'essence: avec une allumette, on pousse la bille du clapet qui termine ce tuyau et l'essence résiduelle s'écoule.
On enlève ensuite les bougies, on envoie quelques gouttes d'huile dans les cylindres, on fait tourner le moteur grâce à quelques coups de lanceur et enfin, on remet les bougies en place en les serrant à la main, sans les visser à fond. En fait, un professionnel agirait différemment: il introduirait l'huile par la prise d'air du carburateur, gaverait ainsi le moteur en huile avant de débrancher l'essence pour laisser caler le moteur. Cette lubrification préventive est préférable à la solution qui consiste, le dernier jour d'utilisation du moteur, à le faire fonctionner avec un mélange plus riche en huile.
Faire la vidange de l'huile de l'embase moteur si nécessaire. Si elle est grise ou mélangée avec de l’eau (un genre de mayonnaise comme dirait GG), c’est que le joint spi est défectueux ; dans ce cas il faut le changer et mettre de l’huile neuve, achtung : ne jamais laisser de l’huile souillée d’eau dans l’embase, la rouille adore…Facile mais il faut respecter la qualité et la quantité de l'huile préconisée, et surtout avoir l’embout spécial qui va bien.
Enfin, il est utile de graisser avec une pompe tous les pivots de l’arbre, sans oublier les câbles sous la poignée de gaz.
Il faut penser également à faire la vidange de l’huile du moteur ; se référer à sa notice d’utilisation pour la fréquence. Pour les 4 temps, je crois qu’il est vivement recommandé vidange et changement de filtre au début de chaque saison.
Penser également à démonter l’hélice pour graisser le moyeu après nettoyage.
Si l’on a l’âme d’un mécano, on peut nettoyer la turbine de la pompe à eau et le calorstat (ou thermostat).
Après avoir laissé refroidir le moteur, on le lave avec un détergent (calnet = dégraissant à froid) que l'on pulvérise et que l'on laisse agir. Pour les parties immergées sales et/ou blanchies, certain préconise de l’acide chlorhydrique ou phosphorique dilué à 50% à l’eau passé au pinceau. spontex + huile de coude+ détergeant donnent aussi de bon résultats…avec une petite pompe, vider tout liquide et résidu stagnant à l’intérieur du moteur.
Rinçage à grande eau et voilà le moteur bien propre. Séchage à l'air comprimé ou au soleil, pulvérisation d'un produit de protection externe/interne ( magic WD40) et l'affaire est dans le sac.
Avec ce travail d'entretien, les opérations de remise en service du moteur au printemps sont limitées. Plutôt que mettre le bateau à l'eau, mieux vaut refaire les vérifications à terre car en cas de problème, il sera plus simple de solutionner sans stress le problème.
Ces opérations consistent d'abord à serrer les bougies puis à refaire un rinçage, soit en tonneau, soit grâce à ces fameuses oreilles. Une dizaine de minutes suffisent pour éliminer l'huile emmagasinée, une belle et grande fumée sera alors signe d’une bonne digestion…
On en profite pour écouter le bruit du moteur, pour vérifier la sortie de l'eau de refroidissement par la pissette .d’aucun vous diront qu’il faut remplacer les bougies usagées par des bougies neuves.
voili.
un merci spécial à Marc qui m'a quelque peu montré( par son aide) que finalement il suffit de s'y mettre....avec certes de l'envie, de l'outillage...et un peu d'expérience et de savoir....et la vrai richesse, c'est le partage...