En effet les défenses était sur l'ile Paté sitiée en face de la forteresse de Blaye pour faire sus à l'anglois sous le feu croisé de leurs batteries, une façon comme une autre de leur foutre la Paté. L'ile Sans Pain juste au nord de Paté est devenu l'île Nouvelle depuis que sédiments et endiguement l'ont réuni à l’île Bouchard. Le village de Sans Pain a été construit vers 1870 par un propriétaire avec logements ouvriers et logement du régisseur, bâtiments agricoles et une école. La mise en valeur agricole avait été fait par un système de polders grâce aux endiguements.
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Village de l’île Sans-Pain, on dit maintenant, île Nouvelle2 : Cette île appartint à l’État jusqu’en 1866. Ensuite affermée à un particulier, elle devient finalement propriété de M. Lucien La Fonta en 1868. La construction du village s’étale de 1872 à 1882. Nous avons la chance de pouvoir visiter ce qui reste du projet de M. La Fonta, puisque Nouvelle est la seule île maintenant ouverte au public. Comme à l’île Verte, le village s’organise des deux côtés d’une rue en partant du débarcadère, à l’est. À gauche, la première maison, à étage, est celle du régisseur. On remarque la trace d’un ancien escalier extérieur permettant d’accéder directement à une chambre indépendante où logeaient des hôtes de passage. Suit un bloc de logements à étage. Le grand espace vide, avant le puits artésien, correspond à des blocs de logements démolis. On rencontre ensuite un important bâtiment d’exploitation et enfin l’école comprenant une salle de classe et un logement de fonction. De l’autre côté de la rue, à droite en venant
dhttp://estuairegironde.net/doc/docu/Pa ... _iles.pdfu débarcadère, on aperçoit un long bâtiment bas, sans étage, protégé par une treille de vigne, partagé en logements ouvriers. Lui fait suite un imposant bâtiment d’exploitation qui a fière allure mais dont on ne connait pas exactement la destination première. Au bout de la rue, à l’ouest, une masse d’arbres occupe ce que l’on appelait pompeusement le “jardin anglais”, reste d’un parc où aurait dû s’élever une maison de maitre qui ne fut jamais construite. À l’origine le projet de M. La Fonta prévoyait des logements pour dix-neuf familles, plus celle du régisseur, et cinq ou six valets célibataires, soit entre 90 et 120 habitants. Revenons à l’école, la première construite sur les îles, la plus ancienne. Au moment de la création du village, M. La Fonta a un projet éducatif pour son personnel. En 1877 il recrute et rémunère à ses frais une institutrice. Cette école “privée” fonctionnera sans doute quelques années sans qu’on sache, actuellement, exactement ni quand, ni pourquoi elle ferme. En 1933 ce bâtiment deviendra une école publique à classe unique avec une vingtaine d’élèves, ce qui laisse penser que Nouvelle avait, encore à cette époque, une population d’au moins 60 à 70 habitants.
source:
http://estuairegironde.net/doc/docu/Par ... r_iles.pdfvoir aussi:
http://www.aquitaineonline.com/tourisme ... ronde.htmlIl y avait aussi des habitations sur l'île Bouchard. Lors de Xintia, une brèche s'est crée au niveau de Bouchard sans compter l'absence d'entretien des digues. Le conservatoire du littoral a choisi de la laisser ouverte pour que la nature reprenne ses droits. Il faut préciser que le dernier agriculteur et habitant avait quitté les lieux début des années 90. La partie sud de l'île est aussi revenu en marais depuis que l'on laisse ouverte l'écluse qui bloquait la marée, idem pour l’île Bouchard.
Le département de la Gironde propriétaire des lieux en convention avec le conservatoire du littoral assure entretien, surveillance et accueil du public, 3 salariés sont dédiés à cette mission plus des entreprises prestataires pour le gros œuvre. Les bâtiments du village Sans Pain sont parfaitement entretenus et restaurés dans le respect de la construction originale. L'île est redevenu un lieu de passage des oiseaux, il n'y a pas que les oiseaux, les ragondins sont légions, voir sur photo du verger, à gauche l'alignement des pièges à ragondins, cela pourrait presque devenir l'île pâté de ragondin.Les sangliers sont aussi présents en masse. Tous ces animaux traversent à la nage, vu le courant, ils doivent avoir parfois quelques surprises sur leur point d'arrivée.
Si autrefois entre Sans Pain et Bouchard, on produisait 900 tonneaux de vin, aujourd'hui ne vous embarquez pas pour la visite sans provision, c'est sans pain et sans pinard, si vous avez de talent de trappeur, vous pourrez éventuellement vous faire un barbeq de lièvre des marais (manière élégante de désigner le ragondin pour les convives délicats).
Cet estuaire immense est magnifique avec beaucoup de zone bien préservées du mitage immobilier, la navigation n'est pas des plus facile avec les forts courants. Quand on conjugue gros coef de marée, avec débit important du fleuve plus le vent qui se met de la partie, cela peut être bien haché. On y pêche le maigre, c'est un peu le poisson roi de l'estuaire sans oublier la lamproie, les piballes, et l'esturgeon et son cavair de la Gironde. Coté nectar entre bordelais et Charente, il y a tout ce qui faut pour qui sait trouver les bonnes adresses.