Sauver une épave

[Rase Cailloux]

Bonjour à tous

Assez bon bricolleur, mais très mauvais en informatique, je joins à ce premier message
la photo de mon "oeuvre "

Ce Forban navigue à Portsall en finistère nord





A plutard

[REDER_MOR]

Bonjour.
Pourquoi le titre "Sauver une épave"? Le Forban était-il en si piteux état que cela?
En tout cas il est magnifique sur les photos.
J'ai moi-même un Forban (mais de 2ème génération) et je navigue autour de l'aber-benoit.
A l'occasion sur l'eau.
Damien.

[Mareebasse]

Bonjour
Superbe en effet, on en aurait envie...
Et pour les photos, il suffit de les recopier dans un logiciel d'affichage et on les voit dans toute leur splendeur
Félicitations
JCL

[jguillot]

Bonjour à tous

En effet il est magnifique ce bateau, j'ai le même sans le charme des bois vernis et des voiles rouges... J'ai un mat alu et des voiles blanches piquées de rouilles d'ailleurs le remplacement de la garde robe et d'un enrouleur sera la prochaine grosse dépense.

PS: Rase cailloux est ce que ça te dérange que je redimensionne les photos pour qu'elle n'apparaissent pas plus grande que l'écran (genre 800x600) ?

[Rase Cailloux]

Et pourtant c'était bien une épave achetée une poignée de moules à Cleder après la tempête de Février Mars 2008. Coque percée en deux points par la béquille qui s'est pliée sous la coque, mais seulement après avoir arraché la liaison coque-pont, décollée et béante sur 30 cm de hauteur et 3 M de longueur! pont cassé au niveau de la ferrure de béquille et fendu jusqu'au hublot. TROP COOOL. Evidemment RC11D Couach bon à faire un corps mort, bateau coulé, moteur noyé, bref que du bonheur!

Après grutage ( merci les potes) et remorquage à Plouguin, tout le mois d'Aout, 10 L de résine, 15 M² de tissu de verre, quelques nuits blanches rongé par le doute, quelques L de sueur et le bateau est remis à l'eau à ST PABU le 31 Aout 2008.
Soleil de plomb pour le mâtage et les règlages de haubans,( le tout réalisé avec du matériel de récup, remis aux côtes, nettoyé, poncé, recollé et vernis) et départ prévu le soir même en convoyage vers Portsall et la brume est tombée . . .
Deuxième départ la semaine suivante sous le même soleil de plomb et convoyage vers portsall sous un beau ciel bleu, vent d'est de force 3 à 4, le mangeur de brénics que je suis était HEU-REUX.
La photo est en effet pas mal, celui qui sais le faire peux la reformater, je suis assez bon bricoleur mais en informatique j'ai arrèté à MINITEL première année !

Cependant attention, cette photo est trompeuse, car mon travail du mois d'Aout 2008 c'est arrèté à la remise en condition de navigation de la coque, et toutes les finitions sont à faire, enduit-ponçage, enduit-ponçage et peut-être enduit-ponçage.

Je n'ai pas encore touché à l'intérieur à part un coup de Karcher.

Quand à ce cher RC11D! pour moi il ne représente aucun intérêt. J'aime les vieux Bénéteau pour leur forme de canot Breton. Bon marcheur à la voile pour peu que le vent ce lève un peu, raide à la toile et surtout très sécurisant quand la mer est formée. Etant par nature opposé à la risée mazout, j'ai purement et simplement vendu ce bout de ferraille puant à qui me le démonterai, ce qui a été fait pour 200 E. Il est remplacé provisoirement par un Yamaha de 3 CV largement suffisant pour me rammener à bon port en cas de pétole molle.

Et oui le vent est ma seule raison de naviguer, c'est de plus une bonne école d'humilité.

Quand aux voiles, elle ont 30ans, presque jamais servies et piquées de rouile et de moisi comme un vieux hussard de 1914.
La solution? Une bonne pelouse fraichement tondue, tendre la toile au sol, la laver avec un mélange de lessive ST MARC pour la crasse, d'un peu de JAVEL pour le moisi un peu d'eau écarlate spécial détachant rouille et frotter, frotter, frotter.
Rincer sans compter et rapidement car l'anti rouille brule le tissu et laisser le soleil sêcher et blanchir le tissu.
Le lendemain votre voile est blanche, maintenant place à la teinture. Ne disposant pas des ingrédients de nos grand-pères,
je teinte mes voiles tout simplement avec une bonne peinture glycéro diluée dans le double ou le triple de withe spirit.
Toujours sur ma pelouse, j'étale le mélange au rouleau et je laisse sècher. La peinture étant très diluée elle imprègne le tissu sans trop le rigidifier. Technique de bricoleur farfelu peut-être mais j'ai fait celà sur mes deux bateaux précédents et mes voiles teintées depuis plus de 10 ans ont toujours une bonne tenue et de plus ce mélange empèche les U.V. de cuire le tissu.
Mes prochains travaux sur mon forban? ? ? ? Dès que la pompe à finances sera réamorcée, sortie du bateau pour parfaire le lissage de mes patchs de résine, remise en état de la cabine, réfection totale du pont, des hublots, pose d'un revêtement de pont en marinedeck imitant les lattes de teck et surtout remotorisation du navire.
UN DIESEL? ? ? QUE NON POINT ! ! ! Avec quelques potes on se dirige et on réfléchi à une MOTORISATION ELECTRIQUE ! ! !
En effet en partant du principe que sur mon ancien bateau ( un BAROUDEUR) je ne brulais pas plus de 20 L de mazout par an, en effet tout à la voile, je ne vois pas l'intérêt d'un teuf teuf polluant au possible et surtout bruyant. Désolé mais chacun
ses convictions.

Bon, c'est tout pour ce soir, mais pour la deuxième foi que je passe sur cet excellant site, je ne veux pas passer pour un bavard, déjà que certains doivent déjà me prendre pour un illuminé.

VIVE PORTSALL LIBRE ! ! !

[Rase Cailloux]

Toujours absolument pas doué en informatique, merci de redimentionner les photos.
Un joli Forban méritait une jolie annexe, je lui est fabriqué celle là pour Noël dernier

[REDER_MOR]

Ah...
Elle n'est pas passée ta photo...
Merci pour toutes ces combines. C'est nickel le truc de la peinture sur voile. De loin elles paraissent flambant neuves et ça leur donne un côté vieux gréement.
J'étais déçu par les performances de mon Forban à la voile nottament au près et pour les virements. Jusqu'à samedi dernier où le vent à forcit un peu. Et là, quel régal! Des virements en veux-tu en voilà, des remontées au près tout à fait correctes. Il ne manquait plus que la vitesse, mais pour le coup, c'est peut-être le skipper qui pêche à ce niveau.

[Rase Cailloux]

Ha!!! le Forban, brave bête mais paresseux quand le vent n'y est pas!
Comme tout les vieux Bénéteau à quille longue d'ailleurs.
Mais tu verra, si un jour tu es pris par le gros temps, c'est un bateau très sécurisant, il ne tape pas dans la vague et
surtout il ne mouille pas trop son équipage grace à son étrave tulipée. ATTENTION, ne pas chercher l'exploi, la mer
aura toujours le dernier mot, mais si on se fait surprendre par le mauvais temps, ton forban s'en sortira bien mieux
que pas mal de ces nouveaux Tupperware au plastique si fin que l'on voit à travers.

Quand à tes qualités de navigateur, ne t'inquiètes pas, la voile est une leçon d'humilité et le vent, malgré qu'il soit
notre ami, domine toujours le débat. En bateau à mazout on va d'un point A à un point B en un temps facile à calculer.
MAIS ON N' APPREND RIEN DE LA MER. A la voile le point B sera peut-être rejoint, mais après plusieurs zigzags et de
nombreuses manoeuvres, c'est ça le pied!!! Ce qui nous laisse le temps de regarder autour de nous, comprendre la mer,
le vent, voir ou sont les cailloux, jouer avec les courants et ce n'est pas ce qui manque à ST PABU !!!
Bref stop à la phylosophie.

Pour ton Forban, le manque de vitesse est peut-être dû aux facteurs suivants:
Le premier sera dur à corriger: les bateaux à moteur fixe on un frein important dû à l' hélice qui crée une portance énorme.
Une solution consiste à laisser le moteur au point mort, même arrèté, l'hélice tournera toute seule. C'est vrai mais du coup
l'inverseur est quand même entrainé et il n'est plus lubrifié, ce qui risque de l'abimer( expérience vécue) Il est préférable de l'enclancher,
la différence n'est pas notoire en terme de vitesse, mais la sécurité de l'inverseur est entière. SOLUTION hélas assez honéreuse
ton bateau à une hélice tri-pales, il faut la remplacer par une bi-pale, pour cela il faut noter le type de ton bateau,la marque du moteur,
son régime maximum en tours/mn et le rapport de démultiplication de l'inverseur, expédier le tout par exemple à FRANCE HELICES qui
moyennant entre 2 et 300 Euros te fournira une hélice BI-PALES avec beaucoup moi de trainée.

Deuxieme solution : quand le vent forçit, il faut applatir les voiles, c'est à dire:
Si le vent est faible il faut que les voiles soient un peu creuses, pour cela ne pas trop souquer les drisses.
Mais dès que le vent forcit, il faut applatir les voiles, pour cela souquer au maximum la drisse de génois et celle de grand voile,
attention à l'état du matériel quand même ! ! !
Il faut également reculer un peu la poulie sur le rail d'écoute de génois, pour applatir le bas de la voile.
Et si possible souquer la bordure de grand voile, c'est à dire souquer le bout de drisse qui tient la voile en bout de bôme.

Ainsi tes voiles seront un peu plus plates et du coup ton bateau gîtera moins, avancera plus et de plus la barre sera plus douce
même dans les surventes, et........... cerise sur le gateau, je parie que l'on verra un sourire de bonheur au coin de tes lèvres.
Attention je vérifierai, j'ai de la famille qui à une maison en bord de plage à Béniguet.

Bon il est tard et je doit encore essayer de mettre mes images sur le site.

A+ GG

[REDER_MOR]

Ok. Merci pour les tuyaux.
Pour l'helice tripales, ça attendra. Contrairement à toi, je l'utilise le moteur, moi même s'il faut reconnaitre que c'est bruyant.
Par contre pour les réglages de voile, la théorie, je la connaissais. Mais c'est en pratique que ça coince. En effet même bordée à fond ma grand-voile présente un creux impressionnant. Comme la tienne c'est la voile d'origine et elle est complètement distendue. Etant donnée que je n'affronte pas les conditions extrèmes, je m'en contenterai pour l'instant.

[Rase Cailloux]

Bonjour,
c 'est vrai qu'après une vingtaine d'année de bons et loyaux services,une voile ressemble plus à un sac à FAR qu'à une voile de chez Cudennec !
Les miennes ne sont pas d'origine, mais achetées à coté de quimper d'occase et visiblement à part la crasse, elles n'avaient pas servi beaucoup,
coup de bol ! Autrement à Brest tu peux toujours aller voir au Pavillon Noir, rue de l'eau blanche, tu demandes Didier et tu dis que tu viens de la part de
"Gérard De Portsall"' l'indépendantiste, il a un stock de voiles d'occase et il te conseillera sans chercher à t'arnaquer, de plus si il y a des retouches à faire
il y a une petite voilerie à L' Aber Wrach, le type est sympa et accepte les petits boulots de mise aux dimentions. Mais c'est vrai que même d'occase les voiles
sont horiblement chères ! ! !

A + GG