Comme vous pouvez le constater sur la photo du dessus, le moteur est dans son jus. Rouillé d'un petit peu partout, même si avec une bonne batterie, il démarre au quart de tour, c'est la rénovation que nous allons commencer en premier. En effet, la dernière ballade de décembre a été très capricieuse. Le moteur a très bien démarré mais après une demi-heure de nav entre l'ile Kreizic et l'Ile aux moine, l'arbre d'hélice s'est décroché du moteur!!! Une vis a disparue au niveau de l'accouplement , et une autre s'est écourtée!!! Après réparation de fortune, lorsque nous avons voulu redémarrer le moteur, le démarreur n'avait pas de pêche et il a fallu essayer pendant près d'une demi heure avant que le moteur ne parte comme si de rien n'était. Cependant l'accouplement étant fait avec les moyens du bord (et c'est le cas de le dire), l'arbre mal maintenu et non equilibré (une vis manquante) l'ensemble oscillait d'une manière exagérée. J'ai bien cru que le moteur allait sortir de la cale tellement ça cognait dur quand j'ai mis un peu de gaz.
Pour la suite des photos ne pretez pas attention aux dates qui sont dessus (l'appareil n'était pas à la bonne date et heure)
D'où notre choix de s'attaquer au moteur au plus vite, car un bateau d'une tonne et demi sans moteur, c'est dur à déplacer à la rame et la sécurité du bateau et de son équipage, ne peut se faire qu'en étant manoeuvrant.
Je vous rappelle l'état d'origine:

Voiçi les quelques modifications faites alors que le bateau était encore dans l'eau.

La poulie de la pompe à eau semblait désaxée alors la pompe à eau a été déposé. Une fois à terre nous nous sommes aperçu qu'en fait c'était l'axe qui n'était pas droit. Tant pis ça restera comme ça encore un peu. Nous en profitons quand même pour la repeindre en rouge.
La dynastart à aussi eu droit à quelques rajeunissement. Cependant, lors de la dépose, un des écroux tenant la cosse 30H (la cosse avec un cable de 16mm²) est resté bloqué et la tige fileté a tournée à l'interieur de la dynastart, ce qui coupa la connection de cette tige sur les enroulements. La réparation fut faite à l'étain et une rondelle en téflon fut posée en lieu et place de celle d'origine en backélite assurant ainsi une parfaite isolation avec la carcasse métallique. La dynastart a ensuite reçu une couche de rustol et une couche de peinture antirouille Hammerite. Malheureusement nous aurions du attendre plus longtemp avant de mettre la peinture car le rustol était encore un peu gras et donc peinture n'accroche pas...
Le coude d'échappement a été entierement refait en inox.
Pour finir le bloc conjoncteur-disjoncteur a été placé contre la cloison séparant la cale moteur de la cabine évitant ainsi d'abimer cette pièce difficile à trouver et à réparer.
Durant le mois de décembre, nous avons donc sorti le bateau afin de traiter un peu plus en profondeur le moteur. Le voici avant la dépose:

La face avant au niveau de la prise dédiée à la manivelle (non fourni...):

Ci-dessous quelque photos de l'accouplement d'arbre qui avait laché:

La vis écourtée qui était résté dans l'accouplement a pu être extraite en la perçant puis en frapant dessus une matrice (en fait un embout de tournevis cruciforme) et en tournant.
Voici le moteur sur sa table d'opération:

A ce moment, le moteur avait déjà été sablé 3 semaines auparavant mais j'ai oublié de vider le moteur de son eau de refroidissement et donc il était encore constamment chargé d'humidité et une fois mis à nu, il se trouva encore plus vulnérable qu'auparavant.
Et maintenant un zoom sur sa plaque signalétique:

Il s'agit donc bien d'un RC11D et non pas d'un RC12D comme me l'avait dit le propriétaire et encore moins d'un DB1 comme stipulé dans l'acte de francisation...

Faudra quand même que je régularise tout ça.
Avant de peindre le moteur j'ai décidé de changer tout les écrous qui n'étaient plus démontables ou pièces trop abimés ce qui m'amena à demonter la purge pour l'hivernage. Je dois dire que ce que j'y ai découvert m'a un peu fait peur! L'orifice était completement bouché par une calamine dense et très compact comme le montre la photo ci dessous.

Voici le coté oposé, là où l'eau de refroidissement arrive après être passé par le calorstat:

On distingue encore l'infime trou par lequel circule l'eau:
Il a fallu attaqué au tournevis:

Une fois un peu plus dégagé j'ai ensuite passé à grande eau au jet par le calorstat jusqu'à ce que l'eau circule parfaitement de part et d'autres de la culasse. Voici ensuite la première couche de peinture Hammeritte blanc très dilué:

C'est tout pour aujourd'hui, je continuerais le prochain post avec les différentes phases de peintures et le remontage des pièces qui ont été déposées entre temps...
C'est curieux, chez les marins, ce besoin de faire des phrases...