Beneteau4ever

Bonjour,
Avant de vous conter son histoire voici deux photos de notre évasion 22, qui est bien adapté à notre port à échouage (biquille)

Bonjour, il a l'air très sympa cet Évasion 22. Tu nous le présentes...

Après une carrière de régatier , d'abord en Fireball puis en first 18, je souhaitais pouvoir faire un tour de Bretagne avec un voilier qui devait :
- faire moins de 8m (maxi accepté dans notre port)
- s'échouer facilement, sans béquilles
- avoir la hauteur sous barrots
- avoir un moteur fixe
- travaux réalisables par moi-même,
- budget fixé à 10 000 €, travaux compris.

Après recherches, nous avons trouvé cet Evasion 22 à Saint Quay-Portrieux, à sec au chantier depuis des années, sa présentation extérieure était bonne malgré une couche très épaisse d'antifouling, un liston très détérioré, un joli mat bronze tacheté d'aluminium, toutes les boiseries du pont d'un aspect tristounet et des vitrages de plusieurs teintes. L'intérieur était totalement à revoir (vaigrage, sellerie, électricité) . Une odeur de vieux gasoil planait dans le carré.
Pour prendre notre décision, nous avons demandé au chantier une expertise du moteur (2QM15) , celle-ci étant positive, nous avons acquis ce joli bateau. La saison s'avançant (novembre) nous avons choisi de le faire ramener sur plateau.

Les travaux ont commencés début 2020, les confinements successifs n'ont pas facilité l'approvisionnement. D'abord enlever tout ce qui pouvait l'être et trier ce qui était récupérable ou non.
Le bateau s'est retrouvé tout vide sauf les deux demi-cloisons qui sont stratifiées à la coque, des ouverture ont été créées sous la table du carré pour inspecter les boulon de quille et pour pouvoir nettoyer la cale, en effet le coude d'échappement du moteur était fissuré et l'eau mêlée de résidus de gasoil brulé s'est écoulé par une communication entre le compartiment moteur et la cale , une boue rouillée et odorante tapissait tout l'espace , un nettoyage à l'oxydrine a permis de récupérer une coque propre et qui sent bon .

Ils se sont poursuivi par le décapage des cloisons et leur revernissage (8 couches) , certains élément ont dû être refait , dans du contreplaque sapelli tranché de récupération. Le plafond du carré a dû être refait aussi.

Des modifications ont été apportées dans l'aménagement :
- tiroir à couverts à la place de l'emplacement bouteille de gaz (déportée dans un coffre créé dans le cockpit).
- 2 tiroirs sous le siège de la timonerie
- 2 tiroirs dans le logement du réfrigérateur.
- coffre sous la timonerie intérieure (conservée après avoir changé le câble, et modifié l'angle du vérin).

Avant la repose de l'aménagement nous avons refait le vaigrage avec le matériel et la méthode de M. HAFNER (voir son site), c'est difficile mais nous y sommes arrivé

L'installation électrique a été repensée selon les besoins d'aujourd'hui.

Pour résoudre le problème de visibilité vers l'arrière depuis la timonerie intérieure, j'ai créé un hublot supplémentaire sur la face arrière du rouf.
Tous les vitrages ont été changés et posés en mode collé, sans vis.
sur le pont les modifications ont été le changement des cordages, la drisse de GV, les bosses de ris, la balancine , le hale-bas ont été ramenés sur le rouf. le circuit de la drosse d'enrouleur a été déplacé en dehors des chandeliers

La coque a été débarrassée de sa gangue d'antifouling (plus de 5 mm); pour retrouver un gel coat en parfait état, comme sorti du moule. Il a été ponsé finement et recouvert de 5 couche de résine époxy, avant de recevoir un nouvel antifouling
Les quilles, mise à nu dès le début du chantier, ont été sablées avant d'être également traitées à l'époxy.

Le gel-coat des œuvres mortes ont simplement été lustrées après traitement des quelques éraflures.

Suite des Photos

Ouah ! Superbe travail !
Quel bois as-tu utilisé pour les listons et autres pièces de bois ?

Guau, joli restauración....sante

Bonsoir,
A l'origine toutes les boiseries extérieure et intérieur sont en sapelli, bois qui est difficile à trouver aujourd'hui.
Pour les listons, les main courantes et les taquets j'ai utilisé du Cumaru, bois brésilien dur et imputrescible qui donne une jolie couleur une fois traité. l'inconvénient est sa dureté (difficile à travailler, désaffute les outils) et son poids (densité sup à 1 (bois qui coule).
Pour l'intérieur pour refaire les éléments manquants en sapelli , j'ai réutilisé du contreplaqué provenant de démontage de bateaux des années 80 allant à la destruction et pour le massif du bois provenant de meubles des mêmes années trouvés en déchetterie ou en brocante (meubles dit à l'époque de style bateau!).
Cordialement