A la base il était prévu une petite étape de moins de 30Mn pour aller s'échouer à Brignogan pour passer la nuit.
Pour se faire, j'étais passé quelques jours avant dans le port à marée basse pour repérer quelques corps morts inutilisés.
Comme celui là par exemple, bien identifiable.

- 10.jpg (65.32 Kio) Vu 309 fois
Départ de Perros à 8H30 à l'ouverture de l'écluse
La sortie du port et ses bouées d'attente.

- 9.jpg (58.42 Kio) Vu 309 fois

Même temps que la veille, pétole molle ou très peu de vent et dans le pif en plus
Donc risée mazout une fois de plus.
Toujours entre mes 5,5 Nds moteur plus le courant de jusant, une moyenne de 6,5 Nds - 7 Nds.
ce qui fait que nous arrivons à vue de Brignogan aux environs de 13 heures.
"C'est trop tôt pour faire escale", déclare l' Amirauté
Calculs refait nous décidons de pousser jusqu'à L'Aber Wrach.
A 1Mn du port, très grosse activité de vieux gréements sur le plan d'eau
Coup de VHF à la Capitainerie pour annoncer notre arrivée et refus de leur part
Pas du tout de la mauvaise volonté, mais c'était Aber 2022 et le port était plein comme un œuf de vieux gréements.
On avait 9 heures de route dans les pattes et un peu marre.
On décide de pousser jusqu'à la maison, il reste en gros 5Mn.
Mal nous en pris
D'abord la tablette déclare forfait, plus de batterie malgré son système de recharge mis en place, un mystère à élucider
Bon, j'étais dans mon champ, pas besoin de sortir les cartes
Mais le vrai soucis a été le courant de flot qui était à son max, et dans mon coin ça monte vite !
Résultat la moyenne tombe à 3 nds, voir moins par endroit.
3 Heures pour faire les derniers milles
C'est gavant de passer une demi heure à regarder la même bouée ou le même caillou car on n'avance plus
Résultat, notre route du deuxième jour :

- 8.jpg (73.04 Kio) Vu 309 fois
Bon, à 4 nds il nous annonçait 16h25 de route, on a quand même gagné 4 heures
Arrivée sur la cale de Portsall à 20h30, soit 12 heures de mer, bien crevé l'équipage !
Qu'à cela ne tienne !
On débarque le plus gros du barda pour le ranger à la maison et on va prendre notre corps mort en ayant eu bien soin de visiter d'abord notre frigo pour en prélever une boutanche de roteuse.
Arrêt pont et machine et nous avons savouré , dans le Coquepite et en paix notre bouteille et notre belle traversée, crevés mais z'heureux.
Petite vérif de la bourrique quand même, après presque 20 heures de route sur deux jours, pas de conso d'huile, juste le presse étoupe à resserer, le bateau n'ayant pas encore bougé de l'année avant notre balade, normal.