
N’étant pas très objectif sur mon bateau, je me bornerai d’expliquer (rappeler) ici factuellement les raisons qui ont orientées mon choix pour ce vilain petit canard qu’est le California 550.
Disposant d’un mouillage à échouage sur vase (même si c’est encore le suspens/ angoisse à chaque saison) il me fallait un bateau auto- échouable, sans béquilles. ; Ce qui est complètement possible avec le California 550 qui est équipé de deux petites quillounettes (avec bande dure) de chaque côté de ses flancs, sous la ligne de flottaison. Ce type mouillage me permet en outre de dépasser considérablement le temps d’utilisation de mon bateau par rapport au -2/+2 heures par rapport à la mer haute et la fermeture de la porte du port intérieur. J’ai pratiquement 7 heures à chaque marée pour en profiter.
Il me fallait un bateau transportable sans permis, donc si possible un déplacement lege. Oui, je vous entends tous vous marrer quand je dis ça…mais que vous le vouliez ou non, le California 550 avec ses 650 kg à vide (modèle HB en puits) peut-être considérer comme un déplacement lege. Ce qui par ailleurs facilite toutes les manutentions, sans parler de ses prouesses sous voiles dont par respect pour les lourds et par modestie je ne parlerai pas ici.
Il fallait que mon bateau rentre dans mon garage pour un hivernage tranquillou et gratuit. Et il rentre tout juste, mais il rentre. Il touche devant, derrière, et je suis obligé de baisser au max la roue joker pour faire passer le balcon avant sous le linteau de la porte.
Ensuite, il me fallait un bateau pas trop moche…là les avis sont partagés, donc no comment.

Je voulais un « day boat » comme y disent les parisiens. A savoir un bateau à la journée, avec une petite cabine pour le ravitaillement et les câlins (4 couchettes quand même) ...hé oui, vous savez tous qu’il ne pleut jamais en Normandie. Avantage de l’intérieur, pas de contremoulage, donc des coffres gigantesques partout. Et surtout l’un des grands avantages de ce bateau c’est son immense cockpit ou l’on peut tenir à l’aise à deux fois quatre sans se toucher les genoux…dans ce cas, prévoir un enfoncement d’assiette de 15 cm…et en plus, deux magnifiques banquettes en bois d’arbre relevables pour pêcher confortablement.
Mon papou est équipé d’un HB en puits parfaitement protégé, puisque que le couvercle arrière, (un peu lourd et encombrant), fait office de capot protection du moteur et des deux coffres arrières bien pratiques.il dispose sur la plage avant d’une baille à mouillage qui pourrait aisément servir d’abri à un clandestin en partance pour les rosbiffs d’en face.
Concernant les mise à l’eau et le transport, voici un court résumé en image…
Un petit schéma pour expliquer comment je fonctionne pour que mon papou rejoigne son élément
Pour la mise à l’eau, deux personnes suffisent, et c’est relativement facile. Il en est de même pour le matage que je fais maintenant au sec, le bateau encore sur sa remorque. un ridoir latte et plusieurs axes/goupilles de sécurité tombés à l’eau justifient de le faire à sec, sans parler que sur l’eau ça bouge…
Pour la sortie de l’eau, je procède de la même façon. Mais c’est un peu plus physique, car lorsque le bateau monte sur sa remorque, le nez se casse complètement, et il y a un moment un peu délicat pour rabaisser la partie haute. Mais à deux pas trop nigauds, ça le fait bien.
Attention, avec cette technique « au bout », il faut tenir compte du coefficient d’étirement du bout, surtout si l’on ne veut pas mouiller les moyeux, surtout à la remontée. Sur 20 mètres de bout, j’ai bien 50 cm d’étirement.
Voili, j’espère ne rien avoir oublié… si ! Inviter qui veut à venir sur place pour vérifier la véracité de mes propos, avec pêches miraculeuse à l’appui.
J’espère avoir un peu éclairé la lanterne d’un futur californien…et reste à dispo pour parler plus en détail de ce bateau dont vous trouverez en détail les aventures sur mon post.