Faire renaitre une mouette

[old gaffeur]

Non, JJ - c'est celle qui était la plus mal en point. Au vu du bloc, il n'était guère permis d'en douter.
Les autres, en particulier les 4 qui sont encore entières sur le râtelier ( trois arbre longs - 2 SPCL et 1 WSPCL- et un arbre court - LLS) , sont, au moins cosmétiquement, en bien meilleur état que ne l'était celle ci. Je pense qu'avec une bougie neuve, un mélange bien dosé et un nettoyage du carbu, ils pourraient tourner sans souci! Ce qui ne signifie pas qu'ils ne se porteraient pas (encore) mieux avec une révision approfondie et un ravalement de façade complet...

Mais le fait que les pièces soient interchangeables m'arrange : le projet est toujours d'en refaire une fonctionnelle à partir des morceaux des deux ou trois qui étaient incomplètes ou endommagées. On va voir si j'y arrive, au final.

Au vu de mes démontages actuel et passé, la pièce critique est le bloc lui même. C'est lui qui subit le plus de dégâts, entre la corrosion interne par l'eau de mer de refroidissement et les coups de gel sur des moteurs stockés 'pleins' en extérieur. Les deux points critiques sont les lumières internes de circulation de flotte et le plateau sur lequel se monte le tube d'arrivée d'eau de refroidissement.

Je pense que des Seagulls correctement maintenus (rinçage et vidange des circuits d'eau hors utilisation, stockage à l'abri; bref, comme un HB normal, quoi!) devraient tenir des années sans aucun problème.

[old gaffeur]

Vue la météo plutôt humide ces temps ci, j'ai repris en cette fin d'après midi le démontage de mon WSPCL au bloc explosé. Il reste en effet toute la partie transmission à désosser.

Donc, pour ce soir:
> démontage de la bague plastique retenant Laurel sur la platine de fixation au tableaau AR: facile, deux écrous et le tour est joué;
> démontage des différentes partie de cette platine, à savoir les deux pinces (en bronze), la platine elle même, et les supports de trim. Tout ca est assemblé par boulons ( les deux pinces) et /ou des axes en cuivre/bronze. Le tout était totalement bloqué par la corrosion.

Donc, chauffage, chasse goupille et gros marteau, et clés à fourche. Au final, tout est sorti, mais la platine (en fonte d'alu) s'avère totalement bouffée par la corrosion ( direction la benne), un des axes de fixation est mort, et une des pinces est tordue. Il y a encore du nettoyage à faire... mais au moins, une bonne partie des pièces est récupérable. J'ai du stock de celles qui sont fichues, donc ça va!

Coté démontage, il reste encore la boite de vitesse. Un gros morceau!

[old gaffeur]

Quelques images des opérations d'hier soir:

Platine tableau AR, avant désossage complet

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Vous noterez que les deux goujons filetés, servant au montage de la bague plastique de maintien de Laurel, ne sont pas de même taille . L'un des deux ( celui à droite de la tof) a visiblement été changé, après élimination du précédent, perçage et taraudage. L'autre mériterait d'ailleurs peut être un sort équivalent - à voir après nettoyage complet.

Sable et cochonneries diverses accumulées au cours du temps: pas étonnant que la tige traversante soit bloquée...

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Bouffé par la corrosion, je vous dis...

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L'autre coté, pas mieux...

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Platine fendue, bien comme il faut!

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Vous comprenez je pense pourquoi la platine va partir à la déchetterie. Récupéré dessus seulement le support de réglage central, et les deux pinces en bronze ( dont une à détordre), plus le support bas en plastique dur.

[old gaffeur]

La météo étant toujours aussi dégueulasse, après midi consacrée à de la mécanique - salissante.

Première opération: commencer à dégager les lumières de refroidissement du bloc, gravement encalaminées.
Donc, Dremel avec petit disque , et en avant.

Ça donne ce genre de chose, pour le moment:

Premier nettoyage

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Beaucoup de poussière lors du meulage - ce qui confirme au besoin le fait que c'était bien de la calamine qui obstruait ces canaux.
Il faudra continuer à décrasser ces lumières avec des petites meules coniques, mais l'aspect est déjà bien mieux.
Je ferai aussi un bon trempage dans le vinaigre pour éliminer la rouille interne autant que possible.

Deuxième opération: début du nettoyage de pièces déposées précédemment.

Gros décrassage et dégraissage du plateau d'allumage, d'une partie de la visserie et de l'un des axes en bronze de la platine de fixation moteur

Avant - coté intérieur

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Avant - coté extérieur

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Après - dans la cuvette jaune

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Axe fileté bronze, en cours de nettoyage

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Troisième - et gros- chantier de l'après midi: le démontage de la boite de vitesse.

Là, j'en ai bavé - toutes les vis et boulons étaient coincés à mort. Tout est semble t'il monté à sec sur ces moteurs, et donc les filetages s'encrassent si le moteur n'est pas entretenu (ce qui était à l'évidence le cas de celui-là).
Deux heures et demie et moult séances de lampe à souder à gaz et de dégrippant plus tard, et à la force des biscotos, ça a quand même fini par venir.

Les deux récalcitrantes - boulon de serrage de l'embase sur le bas de Laurel, et vis d'assemblage de la boite sur l'embase

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Vu l'état d'encrassement des filetages, pas difficile de comprendre le blocage...
Évidemment, graisse mécanique en abondance lors du remontage pour éviter ça le prochain coup.

Cloche de boite déposée , avec ses vis

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Une fois la cloche démontée

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Le liquide noirâtre dans la boite est... de l'eau, avec des résidus d'huile ( peu). Du coup, quand j'ai ouvert la cloche, début de bain de pieds...
Par ailleurs, le fait que cette boite ait contenu plus d'eau que d'huile dans la dernière phase de son existence jusqu'ici explique l'état (disons peu soigné) du dessous de l'embase, malgré le joint épais en cuir ( HS lui aussi).

Impeller - HS

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Ensemble des pièces de la boite - toutes en bon état

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Ce moteur est donc complètement démonté désormais. Y'a plus qu'à tout nettoyer, récupérer les pièces manquantes ( sur un autre moulin démonté ou achetées neuves pour certaines), tout remonter, et hop!
Enfin, hop, je n'en suis pas encore tout à fait là...

[J.J.85]

A remonter a la graisse graphitee haute temperature ,belleville bien sur
Les filetages sur les boulons se nettoient a la brosse metallique bronze rotative ou pas ,las restants de sel et d alu oxyde n y resisteront pas ,tu peux refaire les joints a la feuille nitrile ou pour les trucs qui chauffent a la klingerite ,a moins que les pochettes d origine soient encore disponibles,ce qui me semble etre le cas
Ben ya du boulot chapeau l artiste

[old gaffeur]

Merci JJ pour les conseils et les encouragements, toujours bienvenus.

La graisse Belleville, ca se trouve facilement? J'ai ici de la graisse mécanique graphitée en tube plastoque de chez Facom, mais il n'est jamais écrit Belleville dessus. Ça doit exister par ailleurs en pot, ce qui serait plus pratique.

Pour le nettoyage des filetages et boulons, c'est ce que je fais. Ca demande parfois un peu d'insistance, en particulier sur les filetages...

Quasiment toutes les pièces 'consommables' ( joints, visserie, segments de piston, 'jets' des carburateurs, bouchons, ressorts, etc...) existent encore en neuf, et beaucoup des pièces peu fragiles ( boite de vilo, lanceurs, plateaux d'allumage, volant moteur, etc...) se trouvent assez aisément d'occase. Seuls les blocs sont (très) difficiles à trouver en bon état. Donc pas de souci pour changer les joints, à part le fait de les importer au prix fort de chez le fils de Jean (celui à la tignasse hirsute, Boris Johnson himself, oeuf corse).

Ce démontage est intéressant, car il permet de bien comprendre comment marche le moulin ( ce n'est pas trop difficile avec les Seagull, mais ça me va bien!) et de vérifier l'état de chaque pièce. En l'occurrence, il va y en avoir quelques unes pour lesquelles le voyage s'arrêtera là... mais dont j'ai récupérée l'équivalent sur une autre moteur.

J'en profite d'ailleurs pour essayer de bien polir les pièces à remonter, qui sont pleines de petits coups (c'est assez mou, la fonte d'alu) et de bavures de coulée d'origine (un peu agressives pour les doigts... et pour l'oeil du fils de fondeur que je suis). C'est une petite amélioration, mais une amélioration quand même!

Prochaines étapes: inventaire pour vérifier que j'ai bien tout ce qu'il faut pour refaire un moulin complet en bon état, acheter les quelques pièces manquantes, nettoyer ce qui le mérite, puis remontage!

Donc, oui, il y a un peu de boulot, mais comme je le fais volontairement, je ne vais sûrement pas me plaindre!

[J.J.85]

Un jet c est un gicleur
Et j ai connu un bmw iste qui utilisait dans les annees 80 de la graisse graphitee origine luftwaffe ca marchait bien donc facom ok

[old gaffeur]

Je suis passé voir sur le site des Graisses Belleville.
Il y a du choix!

Laquelle utilises tu de préférence - la bleue, ou la rouge? La bleue semble résister à des températures plus hautes ( ils annoncent 800 °), mais pas sur qu'une Mouette monte aussi haut que ca. Elle est apparemment un peu moins chère aussi.

Je vais voir si j'en trouve chez les vendeurs de pièces auto du coin - ca pullule par ici, mais tous ne sont pas très bien achalandés...

[J.J.85]

La belleville a etiquette orange graphitee ca se trouve partout en tube et en pots de 1kg tu en auras pour deux vies et elle est de couleur noire qui en fait n en est pas une ,de couleur ,le noir

[old gaffeur]

Merci JJ. Je vais chercher ça!