de Victor-theophile » Ven Juil 03, 2020 12:15 pm
Rentré à Mortagne, on a bien du avoir 2 jours de soleil sur le mois, les jours de pluies, pas assez de doigts entre mains et pieds pour compter. Descente St Denis Royan avec des horaires de marées mal placés, sorti de St Denis à 11H. Toujours une entrée d'eau, maintenant c'est identifié, au niveau de la liaison coque pont. Quand on gîte sur ce bord, on embarque. Cela correspond à un point ou le liston avait pris un choc, le joint silicone a du perdre son efficacité. dégagé Chassiron pour prendre une ligne de sonde plus de 20 m, cap vers la grande passe de la Gironde au largue par du 4 rafales à 5 (ref horaires sémaphore). Là le bateau accélère bien, on descend à 6 nœuds avec 1 ris dans la GV, il y a de la houle par le travers. Arrivée à la bouée 1 de l'entrée de la passe Ouest avec 2h45 d'avance sur l'étal de basse mer. On est pas sur un gros coef mais entre vent et houle plus Gironde qui a du bouillon, je pense plus prudent d'attendre avant de rentrer. On tire 2 bord d'attente puis entrée à la 1 avec 45 minute d'avance sur l'étal de la Coubre. Sur la toute première partie, il n'y a pas beaucoup de courant, avance à vitesse d'escargot, uniquement sous GV proche du vent arrière. A l'étal de marée basse, compter encore 1/2 heure avant de prendre un courant montant, Comme d'habitude, quand on avance dans le chenal, la houle se creuse bien avec quelques petites crêtes qui cassent sur les plus grosses vagues. On a appuyé au moteur pour avancer, presque 4 heures de la bouée 1 à l’amarrage à Royan à 23h30, c'est long et brassé jusqu'à Royan, 59 miles parcourus depuis Oléron.
L'Escapade est un bateau sur et marin. On ne sert pas le vent, on fait du 50 à 60° si l'on veut avancer vite. Si il n'est pas fait pour la pétole. Il marche correctement avec du 3 et super bien dans le 4 à 5 à condition de réduire la GV. De toute façon si il est mal équilibré en voilure, la barre devient vite dure. Quand cela monte encore, si on roule 3 ou 4 tours dans le génois, le bateau marche bien mais on retrouve la barre dure. Il faudra sans doute prévoir d'envoyer le mât un tout petit peu plus sur l'avant. Il ne tape pas dans les vagues mais est assez rouleur. Le cockpit est super bien protégé, on se fait très peu mouiller. Il est large, inconvénient, le barreur ne peut pas se caler. En prenant quelques bonnes vagues par le travers, je me suis retrouvé plusieurs fois projeté sur l'autre bord, il faut que je fasse un caillebotis avec un arrêt central pour pouvoir me caler les pieds à la gîte.
Côté cabine, elle est prévue pour vivre au port mais pas adaptée à la navigation dès que cela brasse, mains courante insuffisantes et trop légères pour certaines. Beaucoup de coffres, bien pour les rangements, équipets à améliorer.
Avec l'expérience de l'année, cela va me permettre d'entreprendre une rénovation en profondeur cet hiver, le bateau en vaut nettement le coup et correspond bien à notre programme. le point le plus compliqué est la manœuvre dans les ports que l'on ne connaît pas. La marche arrière est une aventure à issue plus qu'incertaine et il faut garder de la vitesse pour rester manœuvrant. Pas simple quand on cherche sa place avec un bateau équipé qui fait plus de 5 tonnes, on ne l'arrête pas comme une bicyclette.
Yves Guibert