Hiver 2008/2009 :
Inondation suite rupture des silentblocs, entraînant le déplacement latéral du moteur, ligne d’arbre en biais , fuite du joint tournant .
L’eau arrivait donc par le joint tournant et se vidait partiellement par le trou d’évacuation de l’évier lors de l’échouage. Ce cycle s’est produit pendant un mois peut-être.
Ce jour là quand je suis arrivé auprès du bateau échoué qui était normalement couché sur le coté tribord, j’entends de l’eau couler et vois de la buée sur les hublots à l’intérieur ; pas bon présage…
Le moteur baignait dans l’eau salée.
Dans le carré la plupart des coussins baignaient dans l’eau.
J’ai tout vidé ; seau pour commencer puis pompes manuelles pour finir. Je n’avais pas de pompe électrique à l’époque.
Un conseil au passage : éviter de laisser des rouleaux de papier WC stockés sans emballage autour car, dans l’eau, ils se dissolvent et les fibres en suspension se répandent et bouchent les crépines de pompe de cale sans arrêt.
Après avoir décelé l’origine du problème, ce qui n’a pas été si évident sur le coup (il a fallu revenir à marée haute pour déceler l’entrée d’eau. Juste une petite pissette mais avec le temps … ça remplit le compartiment moteur puis le carré via la traversée des câbles des sondes notamment. J’ai essayé de rendre les traversées de cloison étanches depuis mais je n’ai pas vérifié l’efficacité.
- Vue du décalage d'un silenbloc
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Provisoirement :
J’ai désolidarisé la ligne d’arbre et le moteur au niveau du tourteau.
Repositionné la ligne d’arbre correctement en la fixant avec des colliers plastiques.
Remis le moteur en place en le maintenant à sa base avec des tasseaux et des serre joints.
Fixé le haut du moteur à une traverse pour le maintenir à l’échouage. Normalement cette traverse était provisoire mais je continue de la mettre lors des longues périodes de non utilisation du bateau ; elle est en butée à chaque extrémité et je pense que ça soulage les silenblocs à l’échouage.
Les traces blanches sur les parois ce sont les traces de papier toilette qui flottaient à la surface (visible sur photo des silentblocs posés).
Depuis ce jour, dans ma check list à vérifier lorsque je quitte le bateau, je vérifie que le bouchon de l’évier est enlevé et que rien ne puisse boucher l’évier (éponges etc…).
A propos des fuites accidentelles qui peuvent survenir au niveau du joint tournant, une solution de dépannage d’urgence pourrait être la suivante :
Laisser à demeure et en attente un manchon caoutchouc autour du tube d’étambot. En cas de fuite , l’on viendrait glisser ce manchon par dessus le joint tournant avec serrage par collier inox à chaque extrémité.
Le manchon pourrait être une chambre à air de pneu ou une durite caoutchouc.
Ça peut marcher si l’on intervient suffisamment tôt; ça ne coûte rien. Je ne l’ai pas (encore) fait.
Printemps 2009Remplacement des silenblocs au mouillage :
Dépose du moteur avec chèvre et palan à chaîne très facile (surtout quand il n’y a plus à dévisser les silenblocs).
J’avais préparé un cadre (chevrons bois) percé à la bonne dimension pour fixer le moteur dessus.
- Chèvre avec palan à chaine
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- Vu de plus près
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Nettoyage de l’extérieur du moteur. Merci à mon copain Norbert qui semblait prendre plaisir à gratter le moteur à la brosse métallique et à la lame de scie à métaux.
Profité de l’occasion pour dégripper la manette de décompression et la manette de la pompe à fuel.
- Avant la couche de Rustol
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Vidange du moteur et de l’inverseur par les bouchons de vidange(il n’y avait pratiquement pas d’eau dedans)
Rustol, peinture finale.
- Après peinture côté inverseur
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- Côté moteur
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- Silentblocs posés
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Les silentblocs sont en place.
- Moteur remis en place
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Le tuyau jaune pour protéger les 2 câbles batterie sous le moteur.
J’ai enlevé l’alternateur pour le réviser ; j’ai remplacé les tresses cuivres des charbons par d’autres que j’avais en les soudant à l’étain car ces tresses n’avaient pas aimé la baignade et elles s’effritaient. Ces tresses sont solidaires du régulateur et donc pour remplacer les charbons il faut aussi remplacer le régulateur ou alors il faut bricoler (ce que j’ai fait).
J’ai installé un ampèremètre en sortie d’alternateur avec un shunt très peu résistif , la chute aux bornes est de 50mV pour 50A; ça doit forcément diminuer la tension de charge des batteries de la valeur de la tension aux bornes de ce shunt mais tant pis ça permet de vérifier le bon fonctionnement de l’alternateur.
Pompe de cale à membrane installée depuis. La commande automatique de fonctionnement est assurée par un tube plastique de petite section avec pressostat (récupéré sur machine à laver avec un réglage approprié et mis dans une boite de dérivation étanche en haut du compartiment moteur); aucune pièces électrique est en contact avec l’eau.
Cables alternateurs/ batterie avec isolant abîmé réparé avec gaine thermo + tube plastique jaune que l'on aperçoit sur la photo.
Cette usure de l'isolation sur les câbles n'était pas récente; vraisemblablement dûe aux frottements avec le dessous du moteur.
- Câbles batterie avec isolant abîmé
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Un système avec ficelle pour faire arriver l’eau dans le joint tournant à chaque début de navigation lorsque le bateau a été échoué (je n’y pense pas toujours).
- Joint tournant et sa "ficelle"
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La tige au dessus n’est pas utilisée.
J’ai aussi protégé les marches de la béquille avec un tuyau gaz caoutchouc fendu pour éviter les déchirures sur l’annexe pneumatique (un voisin de mouillage avait adopté ce système) .
Les bords de marche alu avaient été arrondis à l'origine mais un choc du aux manipulation fait vite survenir des aspérités là où il n’en faut pas. Ce qui m’a valu de déchirer à 2 reprises (la même année) un boudin d’annexe sur 10cm lors du débarquement de personnes pas habituées (1 fois le boudin avant et une fois le boudin tribord) et retour sur le bord sur 2 boudins annexe chargée à raz bord bien sûr. Depuis pas de problème.
Sur les articulation de l’échelle de bain j’ai aussi remplacé les vis à tête hexagonale par des vis à tête ronde (vis de poêliers ?) pour éviter là aussi les déchirures de l’annexe.
J’ai installé une pompe électrique (achetée pour 10 euros dans une casse automobile) sur le circuit d’eau de l’évier en série avec l’installation existante . Je peux donc me servir indifféremment de la pompe manuelle de l’évier ou de l’électrique. Pas facile de se laver les mains lorsque l’une est occupée à pomper.
Pour les autres équipements :
Sondeur à éclat (Plastimo)
Lock (plastimo) qui ne marche plus très bien.
VHF fixe ASN
GPS portable (GPS72)
PC avec logiciel de navigation ScanNav avec modules météo (GRIB) et courants de marée.
Je ne laisse aucun de ces matériels sur le bateau en dehors de navigations bien sûr (sauf sondeur et lock).
J’ai fabriqué une antenne de secours pour la VHF.
J’ai 3 batteries. 1 pour le démarrage moteur et deux autres AGM pour les équipements, je les utilise alternativement . Une AGM m’a été donnée et l’autre 122Ah achetée 3 francs 6 sous chez un ferrailleur du coin qui en avait une palette complète provenant du démantèlement d’une baie de secours pour informatique. J’ai choisi celle qui avait le plus de tension aux bornes, je l’ai testée depuis , elle fait encore 100Ah.
Voilà, j’ai sans doute été trop long mais comme je trouve beaucoup d’intérêt à profiter de l’expérience des autres, je pense qu’il est peut être intéressant de parler de mes (més)aventures.