old gaffeur a écrit:... vue l'agitation dans le nord du Sahel saharien ces temps ci, la prudence est de mise.
Trois événements récents viennent de remettre un peu d'huile (d'olive) sur le brasier sarahoui.
- Hier c'était jour férié au Maroc en l'honneur du 45ème anniversaire de la Marché Verte et de l'annexion du Sahara Occidental par le Maroc. Du coup le Polisario, l'Algérie et la Mauritanie font monter la pression.
- Dans le même temps, l'ONU a voté la semaine dernière une nouvelle résolution qui entérine le statut du Sahara qui ne s'appelle plus Occidental mais Marocain avec toujours une présence des forces de l'ONU dans cet immense tas de sable. Il a fallu l'abstention de l'Afrique du Sud et le ralliement du Lesotho pour faire basculer le vote. Donc rebelote, le Polisario, l'Algérie et la Mauritanie crient au scandale et font monter la pression...
- En octobre le Maroc à modifié les règles de calcul et les normes de chargement définissant les droits de douane et de passage des camions qui descendent en Mauritanie ou plus au sud. Du coup, blocage de l'unique frontière terrestre par les routiers marocains mécontents pendant deux semaines, perte de milliers de tonnes de fruits et légumes, impossibilité pour les populations sarahoui de passer du Maroc en Mauritanie sur ou dans les camions. Donc protestation véhémente du Polisario, de l'Algérie, de la Mauritanie... et le ton est monté d'un cran...
- Enfin, le changement d'heure pour passer à l'heure d'hiver n'a pas encore eu lieu officiellement et ne devrait pas avoir lieu cette année, enfin personne ne sait exactement. Du coup les administrations marocaines n'ont pas changé d'heure, enfin pas toutes. La population si. Et à la frontière entre le Maroc et la Mauritanie, la police des frontières n'a pas encore changé d'heure mais la douane si, donc deux heures de moins pour passer la frontière sachant que côté Mauritanie, c'est à peu près le même problème. Du coup les transports des troupeaux sarahouis se retrouvent souvent bloqués dans le no man's Land entre les deux pays. Et le Polisario et les autres font monter la pression.
Mais ceci dit y'a pas de quoi fouetter un chat, c'est un peu comme d'habitude. D'après mes informations il faut juste un peu plus de patience que d'habitude pour passer la frontière. La petite famille à vélo est passée avant hier après une pleine journée de palabre et à deux doigts de perdre patience à plusieurs reprises.
J'y suis dans quatre où cinq jours.