de old gaffeur » Ven Nov 18, 2022 9:58 am
J'ai eu la chance de voir les deux côtés du Maroc que nous décrit si bien Terenez.
Le Maroc des touristes, et celui des gens du cru. Ceux là, on les rencontre bien sûr dans les zones à l'écart des grandes voies de communication, dans les oasis de montagne ou les bleds paumés au bout d'une piste, mais aussi dans des zones plus touristiques et urbanisées, pour peu que l'on cherche un peu, qu'on n'aie pas peur de sortir des sentiers bien balisés et de s'ouvrir, avec respect, à la rencontre des habitants du pays qui vous accueille. Ça peut être sur un marché local ( j'ai des souvenirs très vifs d'étals à ciel ouvert de boucherie, de fruits, de gamelles, de vêtements et de produits ménagers, tout cela côte à côte sur une vaste aire sablée et un tantinet poussiéreuse dans un village du Rif), dans les épiceries ou les cafés où on sirote une boisson chaude (ou tiède) pour deux dirhams sur une chaise en alu, ou au détour d'une conversation avec un commerçant ou un autochtone auquel on demande son chemin pour sortir d'une impasse dans la médina (je vous recommande le quartier des tanneries à Fès ou à Meknès...). Ces rencontres là, les sourires et la chaleur qui les accompagnent, sont celles qui marquent, même trente ans plus tard.
Je ne suis pas retourné au Maroc depuis un projet professionnel au début des années 2000. J'imagine que certaines choses ont changé depuis, mais bien d'autres doivent être restées identiques. Je ne sais jamais s'il faut s'en réjouir ou le déplorer.
Dans la marine, on salue tout ce qui bouge et on peint tout le reste ( J Rouxel / proverbe Shadok)