de Rase Cailloux » Jeu Avr 02, 2020 11:11 am
Plutôt que de le réécrire et de le commenter, je préfère vous faire un copié-collé d'un article reçu hier d'un copain travaillant au Ministère.
C'est assez effroyable en soit :
Je le cite :
Hello à tout le monde,
D'abord j'espère que vous allez tous bien et que personne autour de vous n'est malade.
Je reçois, pour des raisons politiques professionnelles, la newsletter du Ministère de l’environnement, de l'énergie et de la mer, en charge des relations internationales sur le climat et je suis interpellé par une décision préoccupante qui émane de la Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer. Je voulais vous en faire part pour connaitre votre point de vue.
Car en fait ça craint pour nos bateaux, et notamment pour leur équilibre.
Je copie-colle l'extrait en question issu de la division 242 concernant les navires de plaisance. Ça commence comme ça (pour l'ambiance) :
Pour déterminer la courbe de stabilité longitudinale, l’angle d’assiette est déterminé pour une série de positions longitudinales du centre de gravité (LCG) placées en avant de celle utilisée pour la détermination de la ligne de flottaison de conception. La courbe peut alors être déterminée comme suit:
a) GZ en assiette = CG' cos (angle d’assiette)
b) Angle d’assiette = tan- 1 ((TFP – TAP) / LBP)
... etc. etc.
Je vous passe les détails. Mais ça finit comme ça et c'est là que ça craint, je me demande si c'est applicable... :
En conséquence de quoi, compte tenu de la fonte des glaces liée au réchauffement climatique qui devrait voir s'élever le niveau global de la mer d'environ 90 cm d'ici 2100, la ligne de flottaison des navires va s'élever en proportion mécaniquement et logiquement, longitudinalement et en hauteur : au fur et à mesure de la hausse du niveau des océans, la ligne de flottaison de tous les navires va s'élever aussi.
Ainsi, par exemple, selon le calcul exposé (242.5.2), en 2032 un voilier de 8 mètres d'une jauge de 5,4 tnx verra la hauteur de sa ligne de flottaison augmenter de 45,7 cm.
Les préfets maritimes, dans leurs prérogatives ont donc tout pouvoir pour informer la totalité des plaisanciers des risques encourus à flotter de manière extrêmement instable sur un milieu qui ne l'est pas moins.
Face à ce constat il est demandé aux autorités des régions maritimes, aux conglomérats des ports de plaisance de métropole et des territoires ultramarins de faire mesurer l'ensemble des navires de plaisance à moteur et à voile afin de modifier la hauteur de la ligne de flottaison des dits navires mais aussi et en conséquence de modifier la hauteur des francs-bords et des œuvres mortes, ce pour des raisons évidentes de sécurité.
Tout plaisancier n'ayant pas modifié son navire au 1er janvier 2025 sera redevable d'une amende non forfaitaire de niveau 5 d'un montant de 150 € par tonneau.
La Bretagne c'est joli, en plus ce n'est pas loin de la France ! ( Coluche )