Je reviens sur le camino. Je ne m'attendais pas du tout à l'accueil que les populations locales font aux pèlerins. J'avais lu que parfois les habitants étaient hostiles. Ce n'est pas du tout mon ressenti. 20, 30 fois par jour des habitants m'ont lancé un buen camino, une parole d'encouragement.
Je me souviens particulièrement de deux moments.
A Logrono, je passais derrière la cathédrale. Un groupe de touristes espagnols écoutaient les explications de la guide. Je devais traverser le groupe pour continuer. Une femme s'est écartée pour me laisser passer et a commencé à m'applaudir, puis c'est tout le groupe qui a applaudi. J'étais très ému de ces encouragements.
Un autre jour j'avais pris une variante à la noix. 5 km de bitume sur une petite route de campagne. J'étais prêt à faire du stop sauf que j'ai pas vu une voiture. J'étais tout seul, le chemin n'avait aucun intérêt. Pratiquement arrivé à l'endroit où j'allais reprendre le chemin normal, une vieille dame avec son caddie et un pain sous le bras s'arrête. Elle m'a parlé un bon quart d'heure de tout et de rien, du camino mais pas que.
Elle était adorable. J'avais perdu 1 quart d'heure mais j'avais fait une merveilleuse rencontre.
Et puis tous les donativo, parfois grandioses, parfois avec juste quelques noix, deux pommes et trois bonbons. C'était posé sur une table, impossible de savoir qui avait mis ça là. Mais pour le moral c'était génial.
Je me suis égaré trois fois et il y a toujours eu quelqu'un pour me dire comment rejoindre le chemin sans que je ne demande quoique ce soit.
Merci à eux.