Deux moments que je voudrais partager.
Ce matin alors que j'attendais mon bus pour Fisterra,je vois arriver Llewellyn, la néo zelandaise qui avait perdu ses godasses. C'était l'un des jours les plus durs du chemin. Elle n'avait plus de chaussures de marche, elle souffrait des chevilles, il avait flotté toute la journée, et en arrivant j'avais appris que toutes les auberges étaient blindées quasiment jusqu'à Burgos.
On est tombés dans les bras l'un de l'autre et on a pleuré pour ce moment magique de retrouvailles.

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Et un autre moment très fort de la journée d'hier.
Je les ai souvent croisés depuis Saint Jean Pied de Port. Les deux hommes sont argentins, l'un est aveugle l'autre est plus que son guide, il est ses yeux. Ils marchent depuis 778 km, ensemble, liés l'un à l'autre par tous les temps, liés sur tout le chemin, dans la boue, sur les pierriers. En arrivant le "guide" pleurait toutes les larmes de son corps 1 km avant d'arriver à la cathédrale.
Pour moi ce sont eux les vrais héros de ce Camino.

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Et entre les deux Marisol, une jeune belge d'origine péruvienne, une nana extraordinaire avec qui j'ai fait tout le chemin. On est parti le même jour de Saint Jean Pied de Port et on est arrivés le même jour. C'est con ce que je vais dire mais cette jeune nana est un monstre de sagesse.