Encore une autre, même pas scatologique :
Avec mon bon copain et son magnifique First 30 tout juste étrenné, port de camaret, en plein été,genre W.E. 15 Août.
Raz le bol de tout ces plaisanciers Brestois dont la seule " nav " consiste à faire le déplacement Moulin Blanc - Camaret et au moteur malgré leurs 50 M² de toile jamais sortie parce que maman n'aime pas quand le bateau penche. . .
Décider avec mon pote de leur montrer comment navigue un Breton de la Côte Nord, tout à la voile.
On veut donc quitter le ponton à la voile.
ON hisse la G.V. et déroulons partiellement le gégène.
On décide de faire un départ sous voile "sous garde montante " pour reprendre l'expression.
Un crobar sera plus clair pour expliquer cette belle manoeuvre que je vous conseille, pour épater la galerie, à condition de la réussir.

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Position 1
bateau au ponton, vent de face, on installe une garde montante en double, reprise au taquet tribord, après être passée à l'extérieur des filières et balcon.
Voiles hissées, on déborde l'avant du bateau à la main.
Position 2
On borde le génois, le vent prend dedans et le bateau pivote, retenu par l'aussière.
Position 3
Le bateau prend de la vitesse et est donc manoeuvrant, on largue l'aussière et on ramène le tout à bord.
Une belle manoeuvre qui doit normalement attirer des applaudissements. . . . . . .
Ce qui a foiré . . . . .Derrière nous il y avait un bateau Anglais.
Depuis le début de la manoeuvre, j'entendais bien la dame, sur le balcon avant nous dire un truc du genre "
électrical wires ", la je traduis de mémoire, sur le coup je ne sais absolument pas ce qu'elle me disait .
Donc, arrivé en position 3, normalement, aussière rentrée, bateau manoeuvrant, on devait prendre la mer sur notre fier coursier .
Hors, ce qu'il se passa :Le bateau s'est mis vent arrière et c'est rapproché du bateau Anglais comme retenu par quelque chose.
Incompréhension à bord !
Moi à la barre, et le collègue à lover son aussière, tout était clair
Et le canot qui se rapprochait toujours de l'Anglais jusqu'au contact
Et la dame Anglaise qui disait de plus en plus fort "
électrical wires, électrical wires !" ou quelque chose d'approchant, je ne sais pas, pas eu le temps de chercher mon petit traducteur.
Ce qui devait arriver,arriva !Contact entre notre bateau et l'Anglais.
Et la dame à nous montrer un fil électrique qui était tendu à se rompre entre notre bateau et le ponton, passant en dessous de son étrave .
Le monsieur saute sur le quai et libère notre rallonge électrique.
OUF
Le contact entre les deux bateaux s'est fait sans plaies ni bosses.
Les badauds et autres proprio de bateau étaient plus en train de rire que de nous applaudir.
Moi, si j'avais eu un bonnet, je l'aurais enfoncé jusqu'au épaules.
Bon, on est parti en rade, affalé les voiles, fait le tour du canot avec l'annexe, pour voir si la flambante peinture bleue marine neuve s'était mélangée au vert Anglais du GB, rien , ouf.
Quand même, mouillage en rade, montage du teuf teuf sur l'annexe,et visite aux Albionnais avec une bonne bouteille de rouge !
En accostant côté mer, évidemment, qu'on ne nous voit pas !
Gens très charmants, tout est bien qui fini bien, la dame parlait correctement le Français, mais dans la précipitation, seuls des mots dans sa langue natale sont sortis de sa bouche.
Comme quoi, il faut apprendre à balayer devant sa porte, donner des leçons, c'est bien, mais parfois . . . . . . .
Comme quoi, faire des frittes à bord, sous prétexte que c'est le 15 Août . . . . non, la j'déconne . . . .