Comme promis : le MOUILLAGE

[Le Pin's]

Qu'est-ce que vous faites de votre mouillage quand vous naviguez ?

Sur le pont de votre Capelan, dans la cabine, dans le cockpit ?

Dans un seau à oeil ?

Comment le mettez vous en oeuvre ? Vous le jetez par dessus bord, puis vous le frappez sur le gros taquet avant ?

Une baille à mouillage serait-elle pertinente sur le côté du taquet avant ?

Je cherche un moyen simple, rapide et sûr (pour moi et pour le bateau, bien sûr) de mettre en oeuvre seul mon mouillage.


Alors à vos claviers, prêts, partez !

Merci d'avance, les gars !

[vincent]

Rapide et sûr et si il n'y a pas de baille à mouillage (y'en a pas sur le Capelan ?), c'est le cablot roulé propre dans un sceau avec la fin du bout sorti du sceau pour être frappé sur un taquet, et à l'autre extrémité, ben, y'a la chaîne et l'ancre. C'est mobile et propre...

[Le Pin's]

Merci pour le truc du seau.

Pour mon musard, j'ai cousu en bâche à camion une espèce de "trousse à mouillage". Elle a la forme du bas de la cloison avant, et dedans, le câblot, la chaine et le grappin 2,3 kg. Très efficace et ça marche partout sur la Seine.

Quoi comme mouillage pour le capelan ? plate de 6 kg avec 10 m de chaine de 6 puis 30 m de câblot de 8 ?

Il n'y a pas de baille à mouillage sur le capelan.

[vincent]

De rien, comme ca le seau tu le mets dans un coffre à l'arriere (tu l'as sous la main) ou entre les deux couchettes comme sur Zanou je crois (pour l'équilibre du bateau)

[vincent]

Le coup du seau, je l'ai appris sur les Caravelles, comme ca en cas de dessalage, l'ancre part au fond et retiens le bateau. Ca ne se ressale pas comme ca une Caravelle, et faut la vider après... Au moins comme ca elle était stoppée et ne pouvait plus dériver.

[Rase Cailloux]

Avant de faire une baille à mouillage, il faut bien penser que l'on va couper le pont, et donc toucher une partie structurelle du bateau,
et de plus à un endroit très sollicité, l'étrave qui est quand même le point d'amure de l'étai, donc forte traction verticale, et de
plus l'endroit de fixation du mouillage, le taquet, donc forte contrainte horizontale. Une découpe à cet endroit, doit obligatoirement
être accompagnée par la pose de renforts stratifiés repris très large autour de la "blessure" de manière a rétablir l'aspect
monolithique de l'ensemble.
WOUAAAAA,je me fait peur à moi même.

Quand à ton mouillage, et je sais je me répète, réfléchit d'abord à ton programme de navigation.
doit tu mouiller à chaque sortie ?
y a t'il beaucoup de courant ?
quelle est la nature en général des fonds ?
dispose tu d'un grand rayon d'évitage ?
les zones de mouillages sont elles très fréquentées ou désertiques ?
en rivière les fonds sont ils encombrés d'épaves ?
sur mon bateau je dispose de quelle place ?

[vincent]

D'accord avec Rase Cailloux pour l'ouverture d'une baille au niveau de l'étrave... Quid de la resistance de la structure. Par contre, aucune idée pour le mouillage... Je ne mouille que tres tres rarement...

[Rase Cailloux]

Même pas le pastis ? ? ?

[Le Pin's]

Je suis entièrement d'accord avec toi, GG. J'avais bien pensé aux faiblesses structurelles qu'engendrerait cette mutilation.

Aussi j'ai un plan B pour une baille à mouillage : limiter l'ouverture à un gros "trou de main", un peu comme un écubier de 125mm, par exemple, entre le taquet de pont et l'un des bords avant, qui me permettrait d'atteindre une cadène ou un piton ou je crocherais ma ligne de mouillage. L'ancre ou le grappin dépasserait du trou, un peu comme les ancres à poste sur un davier. Mais ça fait faire 2 trous : l'"écubier" et le trou d'écoulement de baille.

J'ai aussi un plan C, qui rappelle un peu la solution de Vincent, et collerait mieux à "l'esprit" de ton conseil (pour ne pas dire commandement ) de respecter l'intégrité de mon bateau : faire une "trousse à mouillage", un seau plat et souple en toile, que fixerais entre le taquet avant et la cadène de bas étai. Comme ça j'aurais le mouillage à poste, avec un minimum de travaux (de la confection en bâche à camion). Là, pas de trou, juste un truc en plus à sortir à l'armement.

Qu'en pensez vous ?

Sinon, la liste des "apparaux de mouillage" en fluvial est composée d'une ancre de 8 kg, d'une chaîne de 6 (longueur 5 mètres) suivie d'un câblot de 10 de 20 m de long, pour une embarcation dont la longueur est comprise entre 2,5 et 6,5 m. Voici le lien http://www.mer.equipement.gouv.fr/IMG/pdf/DGITM_Equipement_secu-bateaux_de_plaisance_en_navigation_interieure_cle253981.pdf

Pour mon musard de moins de 100 kg, j'ai un grappin parapluie de 2,5 kg, 8 m de chaîne de 6 et 10 m de drisse nylon de 6. Jamais chassé, il y a peu de courant (environ 2 à 4 km/h selon les endroits), et dans mon coin le fond est glaiseux, avec une petite couche de vase. Des fois des racines, mais jamais eu d'épave sous ma quille.

Je pense que pour un capelan une ancre plate de 6 kg devrait suffire, quitte à mettre un peu plus de chaîne que préconisé. C'est une ancre qui tient à peu près partout sauf sur les cailloux.

Sinon,

doit tu mouiller à chaque sortie ?

je dois pouvoir être en mesure de mouiller en urgence à chaque sortie. C'est une sécurité. Mais n'étant pas pêcheur pour l'instant, je ne sors pas le grappin à chaque sortie.

y a t'il beaucoup de courant ?

Ca dépend des endroits, comme en mer, et des moments. Pour l'instant, pas de crue, donc courant de l'ordre de 2 à 4 km/h

dispose tu d'un grand rayon d'évitage ?
les zones de mouillages sont elles très fréquentées ou désertiques ?
en rivière les fonds sont ils encombrés d'épaves ?

On peut mouiller à peu près ou l'on veut, pourvu que ça ne soit pas interdit. C'est interdit aux abords des écluses, des zones de manoeuvres des "commerces" (les péniches et autres pousseurs et paquebots fluviaux) et surtout pas dans le chenal. Au pied des arbres on peut trouver des racines, mais rarement à plus de 2 ou 3 m. Les rares épaves qui n'ont pas été déblayées sont signalées.

Sinon, pour s'amarrer, il y a les berges (dans ce cas on plante tout simplement un piquet dans la berge, et on y frappe une aussière), directement, mais les remous des péniches peuvent nous jeter sur le bord. Je n'aime pas trop cette perspective. Je n'accoste que pour un court instant, pour embarquer ou débarquer quelqu'un.

[vincent]

Si j'évite de boire ca pur quand même, mais sans iceberg dedans par contre, j'suis pas un gars du grand nord....