Comment mâtez-vous ?

[Le Pin's]

La question est dans le sujet.

Comptant sur le caractère transportable du Capelan, je me demandais si il était envisageable de mâter seul.

Chèvre, jumelles, 4 bras ?

mâtage sur la remorque ou sur l'eau ?

Actuellement je mâte mon musard assez instable (pas de quille, coque légère) seul et sur l'eau. Au moins je suis à plat (pas sur la rampe de mise à l'eau). Mât en bois, assez lourd, tournant et autohaubanné (une bague d'étambrai dans le pont et un pied de mât). Pas de hauban (ni de bas haubans).

Pour le Capelan, je pense mettre en place le pied de mât, les bas haubans en place, le bas étai frappé sur un bout passant dans la cadène du bas étai. Je mets en place le pied, mât incliné vers l'arrière, et je le ramène à la verticale. Je me tiens dans la cabine, capot rabattu vers l'avant. Lorsque le mât est vertical, je fixe puis raidis le bas étai. Le mât tient tout seul. Reste à attacher les haubans et l'étai.

Je rêve et un coup de mât va me reveiller (mât trop haut, trop lourd ou moi trop court) ?

[vincent]

Bon, il s'agit de mon expérience, avec un Piranha je le rappelle. Et bien moi, j'ai maté avec l'aide de... 5 personnes, aie. J'ai maté mon bateau sur le quai, encore sur la remorque. Vite fait, ca donne : un à l'étai pour hisser le mat, un de chaque côté avec un hauban dans la main pour "contrer" le mat en latéral, moi dans le cockpit et un collègue en tête de mat (le mat est couché vers l'arrière) et qui prendra le pataras pour éviter qu'il ne bascule vers l'avant. j'ai des photos quelque part...

[Rase Cailloux]

Il faut interroger Marée basse,il parlait d'un plan matage pour son capelan, me trompe'je ?
Mon énorme mat tout bois, avec tout les haubans, ses 4 drisses, on la fait à 2 et oui. . . .
A marée basse, le long d'un quai assez haut pour laisser descendre le mat à la verticale, moi en bas et mon
pote Christobal en haut à pousser dessus avec un tangon pour qu'il soit à la verticale.
Je crois que jamais une bière ne m'a parue si bonne après. . .

Quand à mon pseudo maraudeur, tout seul, grace a un sabot de pied de mat que j'avais fabriqué.

[Le Pin's]

Il n'y a pas de pataras sur le capelan, rassurez moi ?

Le mât est si lourd ?

[vincent]

Bon voila les photos :
préparation :


Hissage :


Hissage 2 :


Et voila, on y est presque, y'a plus qu'a tendre le tout et profiter !

[Le Pin's]

merci, Vincent.

Il a l'air vachement grand et lourd, le mât de ton Piranha...

C'est aussi lourd le mât d'un Capelan ?

Je suis peut-être encore trop "dériveur"...

[vincent]

Grand, assez oui, le copain en tête de mât mesure 1,80 m pour l'échelle. Lourd, pas trop, c'est de l'alu même si à l'époque il avait encore le génois et l'enmagasineur. Bon, on était 5, mais je voulais assurer le coup aussi. Y'a peut être d'autres méthodes.
Je pense aussi que le mat d'un Capelan est plus petit, et donc plus leger, à voir avec les autres Capelinistes du forum. De toute façon, je pense que tu vas le laisser à l'eau, tu ne vas pas le sortir à chaque fois ton Capelan ?

[Rase Cailloux]

HaHaHaHa, Vincent, mon ami, tu oublies que Monsieur veut naviguer à Paris, tu sais : l'île de la citée,les voies sur berge etc etc etc
ET LES PONTS ALORS, ils ne sont pas levants comme au port Rhu ni à Recouvrance, il faudra bien démâter tout les 500M?
Mon pote du Pirée aurait dit avec toute la gravité que l'on connaît à ces gens là : "célakélosssss"

[Le Pin's]

Sans compter les tunnels : celui du Canal St Martin, par exemple.

Si je mets à l'eau à Paris, je laisserais le gréement à la maison.

De toutes façons, pour faire de la voile en fluvial, il faut une zone dégagée (pas trop d'arbres ou autres immeubles), et comme le fleuve a fait son lit par érosion, on longe forcément un coteau qui fait que le vent vient rarement de travers. Il est en général remontant (bien pratique), ou avalant remonter le courant devient difficile. Si il souffle assez fort (ce qui reste somme toute assez rare près de chez moi), il peut venir par le travers du cours d'eau, et là, bonjour les tourbillons. On garde les écoutes à la main, pas au taquet.

Pour répondre à Vincent, je compte sortir mon bateau après chaque sortie en eau douce. Un an à la marina où je mets à l'eau coûte près de 1000 euros. Une remorque est amortie en trois ans. Sans compter les inconvénients liès à la flottaison du bateau : l'an dernier, quand il a gelé, un des bateaux a coulé (une vanne de coque a cassé). Il est toujours au fond. Le propriétaire n'a pas les moyens de renflouer (environ 10 à 15000 euros selon la prestation). Un bateau en permanence à l'eau est exposé à l'osmose, il faut le carèner tous les ans, refaire son anti fouling. Sur remorque, il y a beaucoup moins de travail et de risque de pourriture des boiseries. Je n'aurais pas à retourner chez moi pour rapporter le tournevis ou la pince qui me manque. Enfin, je ne veux pas être "vissé" au même endroit. Je veux pouvoir voyager avec mon bateau, mais pas dans mon bateau.

Je ne compte pas faire une usine à gaz de mon capelan, je vais suivre ton conseil, rase cailloux. Cependant, j'ai tout plein de questions qui me viennent à l'esprit quand je compte adapter mon expérience nautique (qui se limite à de la voile sur un cousin du zef avec mon père en eau douce - un lac - quand j'étais gamin et voile moteur aviron avec mon musard actuel). Je n'ai fait qu'apprendre de la navigation dans les bouquins, le bateau de plaisance le plus grand sur lequel je suis monté mesurait moins de 4 mètres ! Et je brûle de passer à la pratique.

Dans mon programme de navigation, je dois pouvoir mâter seul, et j'ai ouvert ce sujet pour savoir si c'était réalisable sans trop d'artifice...

En toute humilité...

[Rase Cailloux]

Écoute tonton GG,


commence par lire L' I.N.T.E.G.R.A.L.I.T.E. de ce que nous avons écris depuis bientôt un an, et tu verra,
presque toutes tes réponses sont déjà dans nos proses, dans le mot sagesse il y a aussi patiente. . .

MAIS, dans le mot humilité moi je vois humeur, et parfois elle est mauvaise . . .

A bon entendeur . . .